La fête est finie pour les marchés financiers

27 octobre 2018

Au moins 79 marchés ont baissé la semaine dernière.

Avec 79 indices boursiers en baisse la semaine dernière, la mise en garde était certainement opportune. Douze marchés ont chuté de plus de 5%. Avec en tête Shanghai, l’Egypte, Taiwan et Stockholm. Comme je l’ai répété à maintes reprises, il est impossible de prédire le timing exact. La clé n’est donc pas d’acheter les hauts ou les bas. Mais de comprendre le risque. Alors que le risque mondial est extrême, quiconque espère voir les marchés continuer à évoluer joue un jeu très dangereux. Vous allez me dire qu’une baisse de 4 voir -5% des marchés, qui ont augmenté par multiples  depuis 2009, est totalement insignifiante. Mais la plupart des investisseurs sont motivés par la cupidité et non par la prudence. Depuis près de dix ans, cette tendance haussière n’a pas connu de correction sévère et soutenue. Donc, être un haussier éternel a été la bonne chose à faire.

 

 

La Plupart des investisseurs suivront le marché jusqu’au fond.

Quand le retournement aura lieu, les perma-bulls ne sortiront pas après une correction de 5 à – 10% ou me^me 20%. Parce que 20% nous ramène seulement à 5 300 points, soit le niveau de juin 2017. Ce n’est rien comparé à la hausse de 20 000 points de 2009. La plupart des investisseurs suivront le marché jusqu’au plus bas. Et ce, peu importe à quel niveau où il se trouve. Ne pas sortir des marchés a très bien fonctionné au cours des 86 dernières années. Mais après l’effondrement du Dow Jones en 1929-32, période durant laquelle l’indice a perdu 90%. Il a fallu être extrêmement patient avant de récupérer ses pertes. Il a fallu 25 ans pour que le marché revienne au niveau de 1929, et ce, sans tenir compte aussi de l’inflation.

Mais cette fois, c’est très différent. Les bulles sur les marchés d’actifs et de la dette sont beaucoup plus grosses aujourd’hui. Surtout si l’on tient compte des passifs non capitalisés et des dérivés. De plus-ci, il s’agit d’un problème mondial. Puisque avec ces bulles sur tous les continents et dans pratiquement tous les pays. Lorsque le ralentissement aura lieu, il n’y aura nulle part où aller. Aucun pays n’échappera à la contagion de l’implosion des actifs et de la dette. De plus, très peu d’individus s’en sortiront indemnes. Et, que ce soit sur le plan financier, des troubles sociaux, de la sécurité, de la santé.

 

 

Le marché a-t-il atteint un sommet ?

La probabilité que les marchés mondiaux aient maintenant atteint un sommet est très élevée. Dans un marché haussier qui dure plusieurs décennies, il y a toujours une chance pour un dernier hourra. En conséquence, cela semble beaucoup moins probable dorénavant. Il ne faut pas oublier que les marchés ne sont qu’un baromètre de l’économie. La plupart des gens ne sont pas directement affectés par ce qui arrive sur les marchés boursiers. Un pourcentage extrêmement directs sur les marchés boursiers ou de régime de retraite correctement financés.

Il semble maintenant que le marché haussier séculaire des actions se transforme en un marché baissier. Enfin, il pourrait durer plusieurs années voir des décennies. La marché boursier sert d’indicateur de ce qui se passe dans l’économie réelle. Aucun indicateur n’est parfait et les mouvements boursiers sont exagérés dans les deux sens. Le monde est probablement en train d’amorcer un ralentissement économique aux proportions épiques.

 

 

 

Niveau de vie basé sur l’endettement.

La reprise es dernières décennies a également été remarquable. Puisque de moins en moins de personnes en ont bénéficié. Le travailleur moyen aux Etats-Unis, par exemple, a un salaire réel plus bas que dans les années 1970. L’amélioration illusoire du niveau de vie en Occident est entièrement liée à la dette. Il est bien sûr merveilleux d’améliorer son niveau de vie en empruntant de l’argent. Tout d’abord, pour acheter des maisons, des voitures. Le problème, c’est que lorsque la musique s’arrêtera, ces dettes, ne seront pas remboursées. Cela entraînera des défauts de paiement et une implosion de la valeur des actifs.

La semaine dernière, j’ai vu un autre exemple de bulle. J’ai passé quelque temps aux Baléares, sur les îles d’Ibiza et de Majorque, pour assister à un mariage. Ces îles regorgent de propriétés de vacances qui coûtent des millions. Et les ports de plaisance regorgent de yachts. Je ne serais pas surpris de voir ces propriétés et bateaux perdre une grande partie de leur valeur en euros, d’ici 2015. Ces actifs ne sont pas un bon investissement aujourd’hui.

 

 

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