La prochaine crise pire que celle de 2018
17 septembre 2018
Gestion et inégalité.
A l’occasion du dixième anniversaire de la faillite de Lehman Brothers, DSK, qui dirigeait le FMI. Et ce, au plus fort de la crise financière de 2008, estime que la situation actuelle est » plutôt grave qu’elle ne l’était à l’époque « . Selon lui, le monde est aujourd’hui » moins bien préparé «. Pour gérer une crise financière majeure qu’il y a 10 ans. Monsieur Strauss-Kahn voit sans la montée du populisme le fruit d’une explosion des inégalités. Née d’une mauvaise gestion de la sortie de crise.
Depuis quand avez-vous pris conscience qu’une nouvelle crise mondiale se tramait ?
DSK : A mon arrivée au FMI le 1 er novembre 2007, il apparaît assez rapidement que les choses ne vont pas bien. Si bien qu’en janvier 2008, à Davo, je fais une déclaration qui a fait du bruit. Demandant une relance mondiale que je chiffre à l’époque à 2 % du PIB de chaque pays. En avril 2008, lors des réunions de printemps du FMI, nous lâchons le chiffre de 1 000 milliard de besoins des banques en recapitalisation.
L’administration Bush ne se rend compte du danger que lors de la faillite de Lehman Brothers ?
Non, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle le secrétaire au Trésor Henry Paulson décide de ne pas sauver Lehman afin d’en faire un exemple. Lui, comme les autres, a sous-estimé considérablement les conséquences. Laisser couler Lehman a été une très grave erreur. Une semaine suivante, ils ont été contraints de sauver l’assureur AIG qui était bien plus gros. La faillite de Lehman Brothers est un événement majeur de l’histoire financière qui s’est produit en 2008, marquant le début de la crise financière mondiale. Lehman Brothers était l’une des plus grandes banques d’investissement aux États-Unis, et sa faillite a eu des répercussions significatives sur l’économie mondiale.
Voici un bref résumé de cet événement : 1. Contexte : Avant sa faillite, Lehman Brothers était l’une des principales institutions financières de Wall Street, spécialisée dans la banque d’investissement, la gestion d’actifs et d’autres services financiers. Elle avait une exposition considérable aux prêts hypothécaires à risque (subprimes) et à des actifs toxiques.
Dix ans plus tard, sommes -nous mieux armés pour faire face à une crise d’une même magnitude ?
Non. Nous avons fait quelques progrès, notamment dans les ratios de capitalisation des banques. Mais c’est très insuffisant. Imaginez que demain le Deutche Bank ait des difficultés. Ce n’est pas les 8 % de capital dont elle dispose qui vont résoudre le problème. En vérité, on est moins bien préparé. La régulation est insuffisante.
