Le plus gros hedge fund de la planète a commencé à se couvrir

26 février 2018


Un hedge fund parie 22 MDS $ contre les grandes banques européennes

Les prêts pourri constituent un vrai problème pour les banques européennes. La BCE elle-même le signale régulièrement. Selon ses chiffres, les  » encours douteux  » avoisinent les 1.000 milliards d’euros. Soit 6,2 % du montant total de leur prêts. Contre seulement 1,3 % aux Etats-Unis et 0,9 % au Royaume-Uni. La comparaison est cruelle et inquiétante. Les banques européennes ont réussi à obtenir des autorités de régulation de ne pas être obligées de comptabiliser ces prêts pourris à leur juste valeur. C’est-à-dire en pertes pour leur valeur nette. Venant ainsi en diminution par les normes comptables internationales.

 

 

Ces encours douteux dans leurs comptes

En réintégrant ces encours douteux dans leurs comptes, le multiple d’endettement des banques se détériore encore. La banque Lehman Brothers avait un effet de levier de 32 lorsqu’elle a fait faillite en septembre 2008. Certains ont déjà acté cette montagne de dettes en équilibre sur une pointe de cash n’allait pas tarder à s’effondrer. Le plus gros hedge fund de la planète, Bridgewater, qui gère 160 milliards de dollars. En conséquence, il a parié  22 sur la baisse des cours du secteur bancaire européen. Depuis l’automne, le fonds a accumulé les positions  » short « , des ventes à découvert, contre 59 grandes sociétés européennes. Dans son viseur, on trouve les banques italiennes et espagnoles. La deutche  Bank, BNP Paribas, ING, les leaders de l’assurance ( Axa, Munich Re, Allianz ). Et quelques grandes valeurs industrielles qui ne manqueraient pas de dévisser en cas de crise bancaire.

 

 

Acheter de l’or physique, c’est aussi un excellent moyen de prendre position contre les dettes instables.

Bridgewater est connu pour agir en fonction d’analyses macroéconomiques. Le hedge fund considère que l’actuelle remontée des taux d’intérêt à long terme aura un impact négatif sur les banques. Puisque, déjà entravées par leurs créances douteuses, précisément. Si vous n’avez pas 22 milliards de dollars à parier comme Bridgewater. Alors, pas d’inquiétude, il suffit d’acheter de l’or physique. C’est aussi un excellent moyen de prendre position contre les échafaudages instables de dettes.

 

 

Si le pari de Bridgewater s’avère gagnant, c’est que la crise bancaire survient.

Vous verrez les gouvernements européens vitupérer contre le  » capitalisme sans foi ni loi « .  » L’ultralibéralisme « , la loi de la jungle. Un bouc émissaire bien pratique. C’est pourtant leur capitalisme de connivence qui est responsable de cette prise de risque insensée des grand groupes bancaires. Leurs relations incestueuses où l’on passe d’un cabinet ministériel au secteur privé. Le conflit d’intérêt permanent entre politique et finance, des dirigeants bancaires qui ne se sont jamais responsables sur leurs biens propres.

Ray dialo, le patron de Bridgewater, a juste un peu de flair et un sacré culot.

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