Le repli du dollar et la méfiance des opérateurs
Motivé aussi bien par le repli qu’a connu cette semaine que par la méfiance des opérateurs quant aux changements politiques, le cours de l’or a connu une progression, importante durant cette semaine. Ainsi, le métal jaune a atteint une mesure de 1 207,18 dollars l’once ce jeudi, soit son niveau le plus haut depuis plus d’un moins et demi. Du côté des marchés américains, la Bourse de New York a entamé la séance de ce vendredi avec un léger repli. Un déclin essentiellement provoqué par les propos tenu par Donald Trump qui n’avaient pas suffisamment rassuré les investisseurs par rapport aux incertitudes politiques du moment. Des propos qui n’ont pas réussi à éclaircir les zones d’ombre concernant les promesses de relance économique. La détérioration de la confiance quant à une éventuelle reprise de l’inflation constitue un contexte bénéfique pour lé métal précieux. Il est à noter que la baisse du cours de l’or enregistrée durant les dernières semaines de l’année 2016 a été provoqué par la crainte des acheteurs quant à une probable hausse du taux directeur de la Réserve fédérale américaine.
Contrôler une éventuelle hausse non-contrôlée de l’inflation
Si le nouveau président des Etats-Unis décidait de mettre en place son plan d’incitation fiscale, la Fed serait dans l’obligation de contrôler une éventuelle hausse non-contrôlée de l’inflation. De ce fait, un relèvement des taux de la Fed serait bénéfique pour le cours du dollar américain et freiner, par conséquent, l’évolution de cours de l’or. D’un autre ôté, les craintes, relatives aux répercussions financières de Brexit ainsi que les changements politiques en Europe, pourront soutenir la progression du métal précieux. Les attentes quant aux réformes annoncées par Donald Trump étaient si élevées, les investisseurs ont une forte probabilité de ne pas être satisfaits. Ils pourront s’orienter donc encore plus vers la valeur refuge qu’est l’or. De plus, le nouveau président des Etats-Unis a fait miroiter, durant sa campagne électorale, la possibilité d’un abaissement du niveau des impôts. Il s’agirait de ramener le nombre de tranches d’imposition sur le revenu de sept à trois avec un nouveau plafond de 33 % contre les 39,6 % actuels. Selon les analystes financiers, si Donald Trump met en application son plan, les impôts sur les sociétés devraient diminuer de 3 000 milliards de dollar sur une période de 10 ans. Une diminution qui constituerait un véritable choc fiscal et représenterait à la fois 1,6 point du PIB américain. Cette mesure servirait en outre à créer 25 millions d’emplois et de réaliser une croissance annuelle avoisinant les 4%.